J’utilise du grès chamotté pour façonner mes pièces et je les cuis dans un four électrique à 1260°.
La terre est fascinante parce qu’elle est vivante, détentrice d’une mémoire silencieuse.
Je prends le temps de façonner mes pièces avec la technique du colombin, je suis à l’écoute des contraintes du matériau. Un dialogue sourd et intime s’instaure et révèle au grand jour la vérité de cette terre que j’ai pétrie et malaxée.
J’appose des graphismes sur les surfaces des pièces pour raconter leur genèse et transcrire ma propre mémoire.
Mon inspiration je la puise dans la nature qui laisse ses propres marques. Je me donne la liberté de métamorphoser les traces des civilisations ancestrales pour déposer sur la terre mon imaginaire et dévoiler une nouvelle civilisation tout à fait personnelle et unique.
La terre nous apprend la patience, elle nous invite à prendre conscience que nous sommes aussi des passeurs de mémoires depuis la nuit des temps.
Les parchemins racontent des histoires anciennes. Les stèles rendent hommage à ces hommes des temps reculés qui gravaient leurs premiers signes. Les personnages dévoilent leur sagesse.
Les sculptures portent en elles ce côté primitif mais le réalisme de leurs visages invitent à discourir avec elles. Les cailloux sont quant à eux sont engobés et polis avec des terres colorées. Ses réalisations me permettent de toucher au minéral et de son évolution à travers le temps.
Une œuvre terminée porte en elle les germinations de celles à venir.